Cela s'est passé à Guivry le 06 Juin 1917
Journal d’Edouard Coeurdevey :
« L’affaire des hommes du 404° RI du 06 juin a fait scandale. Un Général se déplace à Guivry pour y chercher des explications. »
« Evocation par Mme Chevreux notre Hôtesse, d’une scène des temps de l’occupation. Les hommes de garde allemands ont rassemblé les équipes de femmes du village. Elles sont par groupe de vingt dans la plaine sous la surveillance d’un soldat Boche. Il fait chaud ; il fait lourd, les bras sont sans vigueur, les courages amollis, la paresse spéciale des esclaves, des mercenaires pèse lourdement sur les cerveaux autant que le soleil.
- Il fait trop chaud, nous sommes fatiguées, disent les femmes, et en troupe elles quittent l’ouvrage, s’en vont s’asseoir dans l’herbe, sous un arbre.
Le Boche chargé de la surveillance est impuissant, désarmé devant cette fronde d’inertie : il crie, mais elles répondent :
- Trop chaud ! Nous sommes fatiguées. Nous, nous reposer.
Anxieux, Michel inspecte l’horizon, redoutant l’arrivée d’un officier. Comme rien n’apparaît, il patiente, attend.
Alors, les femmes assises en cercle, moqueuses, lui crient, en montrant l’herbe et l’ombre attirantes :
- Hé ! « Hier », encore une place… »
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