Cela s'est passé à Guivry le 27 Février 1910
C'est dans le journal du jour que nos Gadas ont des nouvelles sur un hypothétique passe du chemin de fer dans notre commune.
Journal Le réveil de l’Aisne du 27 février 1910
« Question de chemin de fer.
Le chemin de fer Chauny-Roye.
Un de nos lecteurs demandait récemment, par la voie du Réveil de l’Aisne, qu’on s’intéressât à
un vieux projet dont le tracé avait été indiqué par M. Edouard Joncourt, ancien
conseiller général de l’Aisne, homme d’esprit pratique et très expert en
matière de travaux.
Ce projet est celui d’un chemin de fer qui rendrait un
incontestable service aux communes nord-ouest de Chauny, éloignées de toutes
voies de communications ferrées.
Ce chemin de fer irait de Roye (dans la Somme) à Vendeuil,
ou de Roye à Chauny.
En voici le tracé :
Départ de Roye, Carrépuits, Roiglise-Champien, Margny-aux-Cerises,
Beaulieu-Ecuvilly, Fretoy-le-Château, Fréniches, Guiscard, Beaugies, Guivry, La
Neuville, Villequier à Vendeuil par Frières et Mennessis, ou Chauny et Tergnier
par Viry.
Notre confrère du Journal
de Saint-Quentin n’a pas bonne opinion de ce projet si nous nous en
rapportons à ce qu’il écrivait hier :
Ce tracé est très défendable, mais il intéresse trois
départements et en ce qui concerne celui de l’Aisne, il nous semble bien qu’il
ne reste plus rien de disponible sur la subvention de 600000 francs de l’Etat.
Nous ne parlons donc de ce projet que pour mémoire, car nous
ne le voyons pas financièrement réalisable.
Mais voici qu’une autre combinaison est apportée par M.
Démarest-Cartin, de Frières-Faillouël, dont nos lecteurs ont encore présent à
la mémoire les derniers articles.
Dans la crainte de perdre son droit de priorité qu’il défend
jalousement, M. Démarest vient d’adresser aux municipalités des communes
intéressées la lettre suivante que nous publions textuellement ;
Frières-Faillouël, le
23 février 1910.
A Monsieur le Maire de
la commune de X…
Monsieur le Maire, Je
vous prie de vouloir bien faire émettre un vœu favorable par votre conseil le
plus tôt possible pour l’établissement d’une voie ferrée de Mennessis à Roye
par Frières-Faillouël, Villequier-Aumont, Ugny-le-Gay, Guivry, Beaugies,
Buchoire, Guiscard, Fréniches, Libermont, Ercheu, Cressy, Aubencourt,
Billancourt, Hattencourt, Carrépuis, Roye, et m’envoyer la copie de la
délibération que je remettrai à l’honorable M. Doumer, député, pour la session
du conseil général d’avril prochain pour
l’Aisne et la Somme.
Il n’y a plus de temps
à perdre. Compte sur vous et merci à l’avance.
Bien cordialement, A.
Démarest-Cartin.
P.S. Cette ligne de
voie ferrée sera la plus courte pour aller en Belgique par Mennessis, Vendeuil,
Moy, Guise, Etréaupont à Wimy près d’Hirson (ligne en construction).
A. Démarest-Cartin
Ce P.S. indiquant le chemin le plus court pour aller en
Belgique nous laisse rêveur ; quel besoin ont donc les cultivateurs et les
campagnards, de la région intéressée par le projet, de gagner si facilement la
Belgique par Mennessis-Vendeuil etc ?...
Les populations qui nous occupent actuellement ne demandent
qu’une seule chose : des débouchés par voie ferrée soit sur
Chauny-Tergnier, soit sur Roye ; le projet de M. Desmarest nous paraît bon
jusqu’à Ercheu, mais au-delà il ne répond pas très bien à ce que nous indiquons
plus haut.
D’autre part, le projet Chauny-Roye, (ou
Vendeuil-Mennessis-Roye, par Guiscard et Beaulieu) nécessiterait, pour son
exécution, beaucoup moins de travaux d’arts et il serait surtout plus
court !...
Signé : T. »