Cela s'est passé à Guivry le 03 Juin 1917
Journal d’Edouard Cœurdevey :
« Dimanche. Le Commandant rentre de permission. Il n’a pas l’air réconforté du spectacle de l’intérieur. Il sent la nécessité de donner un vigoureux coup de gouvernail contre le courant. « Nous sommes à une époque où il faut être brutal ».
Et toute la matinée il a promené sur les services divers sa dure volonté comme passe une raboteuse pour ramener dans la ligne droite les plans bossués.
Dimanche soir. Nous n’avons pas de gouvernement civil. Et l’armée peu à peu n’a plus de commandement ; car enfin comment expliquer la tolérance d’un scandale tel que celui-ci : Deux cents hommes du 404° Régiment d’Infanterie sont appelés en renfort cet après-midi. Ils viennent de partir en demi-ordre, criant, braillant et finalement, à la mise en marche, ils ont entonné et chanté : « l’Internationale ». Et pas une tête, pas un chef pour fermer ces gueules. »
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