Cela s'est passé le 04 Juin 1917
Journal d’Edouard Coeurdevey :
« Un artilleur est venu en permission de quatre jours à Guivry – au titre exceptionnel : originaire des localités reconquises. Il apporte sa permission au bureau – physionomie sympathique. Je l’ai fait causer.
Je cite son nom à table, et cela déclenche un récit de notre hôtesse sur la femme de l’artilleur et le vaguemestre de la Kolonne 4. La jeune femme, une jolie blonde a eu en deux ans, « deux petits Boches ». « Le premier ç’a été peut-être un peu forcé », mais après ça s’était bien arrangé. C’est le vaguemestre qui délivrait les laissez-passer, il les portait toujours au domicile de la belle blonde.
Les deux enfants sont morts chacun au bout de trois mois. D’ailleurs dit l’hôtesse, il n’y a guère que les maladroites qui avaient des enfants Boches. Il en est beaucoup plus mort qu’il n’en est né. Il y avait ici une faiseuse d’anges qui ne manquait pas d’ouvrage. Elle est encore là. Et vous pouvez être sûr qu’il ne naîtra pas plus de Français qu’il n’est né de Boches…
Elle cite les jeunes filles de bonne famille – une héritière, une institutrice, etc…du pays ou des environs qui se sont données à des Boches, qui ont eu des enfants – sans viol – des envahisseurs…
L’artilleur est satisfait d’avoir retrouvé ses premiers enfants, sa femme féconde… et l’opinion publique ferme les yeux, indulgente et silencieuse sur ces abominations.
Pas une mesure de vindicte publique contre ces femmes criminelles deux fois ou davantage. »
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