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vendredi 27 mai 2022

GUIVRY - EPHEMERIDE - 27 MAI

Cela s'est passé à Guivry le 27 Mai 1906

La Compagnie d’arc de Guivry se rend au Bouquet Provincial d’Ugny-le-Gay. Cette fois, le déplacement sera moindre. 






Journal Le Réveil de l’Aisne du 29 mai 1906

« Ugny-le-Gay. Bouquet Provincial.

Le dimanche 9 juillet 1905, la compagnie d’arc d’Ugny-le-Gay recevait, des archers de Bussy, le bouquet provincial de la ronde de Chauny.

Dix mois se sont écoulés : hier, 27 mai, les archers d’Ugny-le-Gay offraient le prix général et rendaient le bouquet provincial que recevra prochainement la compagnie de Villeselve.

La reddition du prix général et du bouquet provincial n’ayant lieu pour chaque compagnie de la Fédération de l’Aisne et de l’Oise (ronde de Chauny), que tous les vingt ans, les fêtes qui accompagnent ces réunions importantes d’archers sont préparées de longue date, avec un entrain merveilleux et s’accomplissent au milieu d’une profusion de décors et d’ornements recherchés, devant une foule nombreuse, avec un éclat toujours renouvelé et, est-il besoin de le dire, avec une cordialité et un enthousiasme dont nos archers, seuls, ont le secret.

Hier donc, la riante commune d’Ugny-le-Gay était en fête. A l’entrée du village comme à son extrémité, des banderoles flottaient au front des arcs ornés de branchages de fleurs et portaient, inscrits en lettres voyantes, les souhaits de bienvenues aux compagnies invitées comme aux visiteurs.

Depuis une semaine, les préparatifs de la fête avaient été activement poussés ; on tenait à faire bien les choses et, de fait, on y a réussi.

Malheureusement, les conditions lamentables dans lesquelles se déroula pareille cérémonie à Bussy, l’an dernier, faillirent se renouveler pour Ugny-le-Gay.

Toute la nuit, une pluie torrentielle avait détrempé les routes et chemins, gâtant une grande partie des décors de verdure et de fleurs, dont on voulait orner les rues de la coquette commune ; dimanche matin, aux premières heures du jour, une pluie fine, serrée, se remit à tomber ; le ciel gris, lourd, chargé de nuages épais, semblait vouloir déverser sur notre région tout ce que l’atmosphère contenait de vapeurs d’eau.

Archers et habitants étaient consternés. Pourtant, vers huit heures, il se produisit une accalmie. Chacun en profita, les invités surtout, pour se mettre en route et, successivement, breaks, landaus, chars amenèrent à Ugny archers et visiteurs en grand nombre.

Il avait été décidé qu’un autel serait élevé en plein air et que la grand’messe y serait célébrée avec tout le cérémonial que comportait la circonstance. La pluie malencontreuse ne le permit pas.

A 10 heures le temps n’était guère plus propice ; cependant, insensibles à la brume qui ne cessait de tomber, les archers d’Ugny recevaient, sous l’arc principal, à l’entrée de la place, leurs confrères invités ; tour à tour puis simultanément, les tambours battaient, les étendards s’inclinaient et les capitaines ou leurs délégués serraient la main des chevaliers d’Ugny.

L’heure de la parade bien que retardée, ne fut pas plus favorisée, il fallut se rendre au presbytère et former le cortège.

L’Harmonie Municipale de Chauny qui prêtait son gracieux concours à la fête, prit avec la batterie des compagnies la tête du cortège, puis les étendards, ensuite les bouquets portés par les jeunes filles d’Ugny-le-Gay, gracieusement costumées de blanc et portant une écharpe de couleur appropriée à la nuance dominante du bouquet.

Le clergé, composé de M. le chanoine Littière, supérieur du grand séminaire de Soissons, M. le doyen Dequin, curé de Saint-Martin, MM. les abbés A. Gargominy, curé d’Ugny, Leroux, curé de Baumont-en-Beine, Artclaux, curé de Villequier-Aumont.

Enfin, les notabilités entourées du Conseil municipal, ayant à sa tête M. Boucher, son excellent maire, font escorte à MM. Paul Terninck, conseiller général, Paul Blanchet, conseiller d’arrondissement, E ? Descambres, maire de Chauny, Leleu-Bonneveaux, président de l’Harmonie, Létoile, maire de Guivry, Gothmann, maire de Commenchon, etc, etc…

Derrière les archers, la foule se masse ; après un court défilé dont le point de départ est l’arc portant en exergue Bussy-Ugny-Villeselve, on se rend à l’église où l’office est célébré en grande pompes. Pendant la grand’messe l’Harmonie Municipale exécute plusieurs morceaux.

Au prône, M. l’abbé Gargominy prononce l’allocution suivante qui impressionne très favorablement les archers et les assistants ;

 

Deux grands mots, mes bien chers frères, me semblent résumer éloquemment le caractère de notre cérémonie religieuse qui s’achève. Ces mots, vous les voyez inscrits en lettres d’or au frontispice de cet autel : Dieu, Patrie !

C’est à dieu, mes frères, que vous avez voulu consacrer les prémices de votre fête. C’est vers lui que sont montées vos harmonies, vos prières. C’est pour lui qu’ont été répandus ces ornements et ces fleurs. Soyez bénis de maintenir avec tant de fermeté les chrétiennes traditions des Compagnie d’Arc.

Soyez remerciés aussi du spectacle réconfortant que vous donnez en ce jour ! Il est noble, il est glorieux pour un peuple de plier les genoux devant le Très-Haut ; et en nous voyant si empressés auprès de l’autel, si unis autour de vos chefs dans une commune fraternité, vous m’offrez l’image de notre Patrie prosternée devant Dieu, et puisant dans la religion, la paix, la grandeur et la liberté ! Aussi n’est-ce pas sans émotion que je félicité les organisateurs de cette fête, que je félicité votre président, vos capitaines, et que je salue avec respect vos drapeaux s’inclinant devant la Croix, car ils sont pour moi le doux symbole de la France !

L’ajouterais-je, mes frères ? Ces prêtres venus ici pour prier avec vous, la voix éloquente qui tout à l’heure vous rappelait vos obligations de chrétiens, la sainte victime immolée à la messe, tout vous l’affirme : Dieu agrée vos hommages, tout l’atteste ; l’Eglise vous ouvre les bras avec amour, et, malgré ses deuils, elle entend s’associer à vos réjouissances.

Ministre du seigneur, j’ai donc le droit en terminant de proclamer bien haut l’alliance féconde de l’Eglise et du peuple. Et je remplis un devoir, mes frères, en vous disant de toute mon âme : Merci pour Dieu. Merci pour la Patrie !

 

M. Paul Doumer à qui la présidence d’honneur était réservée arrivait sur ces entrefaites, étant descendu en gare de Chauny à 11h11. Il fut reçu à la mairie par MM. Terninck, Boucher, maire, Coutte et Paul Laforêt, conseillers municipaux.

L’honorable maire, M. Boucher, lui souhaite la bienvenue en ces termes :

 

Monsieur le Président de la chambre et cher Député,

En venant présider la cérémonie du Bouquet Provincial vous faites à notre modeste commune un honneur que nous n’osions espérer. Aussi, Monsieur le Président, viens-je en mon nom personnel, au nom du Conseil Municipal ici présent et au nom des habitants de la Commune dont je me fais l’interprète, vous prier de vouloir bien agréer nos plus sincères remerciements et croire en notre reconnaissance.

J’ajouterai, Monsieur le Président, que nous avons été très heureux d’apprendre que le mandat que vous avez toujours si dignement et si laborieusement rempli vous était conservé, car nous sommes persuadés – le passé est garant de l’avenir – que vos éminentes qualités continueront d’être des plus utiles à la Patrie et à la République.

Monsieur le Conseiller Général,

Monsieur le Conseiller d’arrondissement,

A vous aussi nous adressons tous nos remerciements pour être venus par votre présence rehausser l’éclat de cette fête. Nous savons que votre sympathie nous est acquise, vous nous en avez donné maintes fois des preuves ; veuillez agréer l’expression de notre gratitude.

Je vous convie tous, Messieurs, à lever nos verres à la santé de nos dignes représentants, ainsi qu’à celle du chef de l’Etat, M. Fallières.

Vive la République !

 

Au sortir de la mairie, M. Doumer gagne la place publique ; là une charmante fillette, Renée Sénéchal, offre au président de la Chambre une superbe gerbe de fleurs naturelles.

Très touché de cette délicate attention, M. Doumer remercie la fillette, la complimente et l’embrasse.

Avant la messe, les archers s’étaient rendus au jeu d’arc pour y tirer les cartes d’essai, partie au grand jeu, partie chez M. Etienne Caille, capitaine, pour les prix d’amateurs.

Les pantons ont été gagnés comme suit :

Grand jeu – 1ère butte, Compiègne (2ème) ; 2ème butte, Salency.

Prix d’amateurs – 1ère butte, Béthancourt ; 2ème butte, Commenchon.

A midi et demi, après un souhait de bienvenue adressé à M. Doumer, le cortège se reforme et profitant de quelque répit laissé par la pluie s’achemine sur la route de Guivry pour au retour, se rendre à la mairie.

Les capitaines et les porte-étendards pénètrent dans la cour de la mairie, la foule se masse au dehors : M. Etienne Caille, capitaine, prononce le discours suivant :

 

Monsieur le Député,

Monsieur le Conseiller Général,

Monsieur le Conseiller d’Arrondissement,

Monsieur le Maire et Messieurs les Conseillers,

Mesdemoiselles,

Messieurs,

Une tâche bien agréable mais fort délicate aussi m’incombe en ce moment : la Compagnie d’Arc d’Ugny m’envoie déposer à vos pieds la gerbe fleurie de sa reconnaissance.

Or, les premières couleurs dont je la vois parée sont celles d’une rose éclatante que nous tenons à vous offrir, Monsieur le Député, comme un témoignage de la sympathie avec laquelle nous vous acclamons aujourd’hui comme le Président d’honneur de notre fête.

Plus modeste, il est vrai, mais non moins riche en éclat se présente à son tour cette pensée que je cueille pour vous, Monsieur le Conseiller général. Et puisque les fleurs ont un langage, celle-ci vous dira que les archers d’Ugny songeront toujours à être reconnaissants envers le plus insigne de leurs bienfaiteurs. Et puisque je ne veux oublier personne, voici quelques œillets dont l’arome délicat apporte à Monsieur le Conseiller d’arrondissement, le merci de nos chevaliers.

Quand à vous, Monsieur le Maire, quant aux Conseillers municipaux et à tous les organisateurs de cette fête, nous voulons que de jolis myosotis, dont vous acceptez le symbole, marquent la gratitude très particulière que nous vous devons et nous assurent que nous ne vous oublierons jamais.

Le devoir que je remplis m’oblige maintenant de m’adresser aux jeunes filles de la commune. Si le bouquet que je vous présente, Mesdemoiselles, est loin de rivaliser avec le vôtre en coloris, en richesse, acceptez cependant ces lis immaculés que j’en détache pour vous. Puissent-ils récompenser quelque peu vos mérites, en traduisant nos remerciements les plus sincères !

Je ne dois pas non plus vous oublier, chers confrères, chers capitaines de nos Compagnies d’arc. C’est votre présence qui donne son éclat à notre fête, et au pays bonheur et prospérité. Aussi sommes-nous heureux de vous féliciter et de vous présenter quelques pâquerettes aux multiples pétales, en souvenir de vos nombreuses députations accourues au Bouquet Provincial de 1906 !

A votre tour, Messieurs de l’Harmonie Municipale, permettez que pour vous s’ouvre aussi ma gerbe de fleurs. Avec empressement vous avez répondu à notre appel. N’est-il pas juste que nous vous en remercions votre chef, et que nous déposions entre les mains de votre distingué et si dévoué Président cette branche de réséda, comme un symbole du parfum que vos accords répandent parmi nous ?

Il reste, Messieurs, quelques fleurs à mon bouquet. Je les destine à tous ceux qui ont aidé la Compagnie à former son Prix provincial : aux généreux donateurs, comme aux bienfaiteurs les plus obscurs. Je les distribue à la population d’Ugny dont le concours nous a été si précieux, à cette foule enfin venue de toutes parts pour nous fêter. Ces fleurs ls plus modestes, ne sont pas les moins odorantes ni les moins précieuses. Ce sont pour la plupart d’humbles violettes. Détachées de ma gerbe leur langage est bien discret ; mais réunies aux autres elles expriment notre reconnaissance et proclament que ce jour est celui de l’union et de la paix !

 

A son tour, M. Boucher, au nom de la municipalité et des habitants d’Ugny, s’exprime ainsi :

 

Mesdames, Messieurs,

En mon nom personnel, au nom du Conseil municipal et des habitants de la commune, je me joins à M. le capitaine Caille, de la compagnie d’arc d’Ugny, pour adresser nos remerciements à toutes les personnes qui, par leur généreux concours, ont permis à nos archers de mener à bien la tâche qui leur incombe.

A M. le maire de Chauny, qui a bien voulu honorer cette fête de sa présence et à M. le président de la Musique municipale pour le gracieux concours qu’ils lui ont permis de nous prêter ;

A MM. les chefs et exécutants de la Musique de Chauny, dont l’éloge n’est plus à faire et dont les flots d’harmonie vont charmer ceux qui, comme nous, ont rarement l’occasion d’entendre de la bonne musique.

J’adresse mes plus cordiaux remerciements à tous les chevaliers présents à la parade d’avoir bien voulu répondre avec tant d’empressement à l’invitation de nos archers. Je leur souhaite la bienvenue parmi nous.

J’espère également que les tireurs absents, quand ils viendront nous visiter, emporteront un bon souvenir.

La lice va être ouverte et les traits rapides vont bientôt voler dans l’air.

Je souhaite, Messieurs les Archers, que votre adresse ne vous fasse pas défaut et que chaque compagnie emporte, s’il est possible, un prix qui lui rappelle sa visite dans notre commune.

Je dis également un cordial merci à la jeunesse, qui est la parure de cette fête, dont les gais et frais visages en font comme les fleurs d’un parterre enchanteur, et dont la joie communicative donne à tous un entrain de bon aloi.

Enfin, à toutes les personnes qui sont venues partager nos réjouissances et par leur présence rehausser l’éclat de cette fête, je dis un affectueux merci.

 

M. Doumer répond d’une façon fort aimable et avec sa facilité d’élocution habituelle aux remerciements dont il a été l’objet puis il ajoute qu’au nom de MM. Terninck et Blanchet qui l’en ont prié et en son nom personnel il félicite les archers ; il adresse aussi ses compliments à la belle commune d’Ugny-le-Gay qui a si bien organisé cette fête, car, ajoute M. Doumer, il n’était même pas besoin du concours du soleil pour que la fête fut belle, nous venons d’en être convaincus.

Le député de la 2ème circonscription encourage les chevaliers de l’arc à perpétuer ce noble jeu et les cérémonies imposantes qu’il occasionne, puis il dit toute la joie qu’il éprouve de se trouver au milieu des archers ; il les remercie de l’avoir invité à présider leur fête, puis il termine par l’éloge des organisateurs.

On applaudit les paroles de M. Doumer puis le cortège se disloque.

M. Doumer se retire chez M. Paul Laforêt où il déjeune en compagnie de quelques amis.

Il est plus d’une heure quand a lieu la réunion des capitaines à la mairie pour tirer le numéro d’ordre du tir.

Voici le résultat de cette opération présidée par M. A. Suret, capitaine de la Ronde :

(Liste des 42 compagnies dans leur ordre d’arrivée.)

Blérancourt, 4 archers, N°45. Commenchon, 14 archers, N°36. Baboeuf (1ère), 6 archers, N°26. Béthancourt, 22 archers, N°37. Baboeuf (2ème), 6 archers, N°15. Chauny, 12 archers, N° 80. Appilly, 6 archers, N°3. Noyon (Chemin vert), 1 archer, N°19. Coucy, 6 archers, N°24. Guivry, 10 archers, N°46. Guiscard, 7 archers, N°7. Ognes, 7 archers, N°12. Caillouël, 14 archers, N°1. Fresnoy-le-Grand, 2 archers, N°41. Longueil-Annel, 2 archers, N°5. Saint-Léger-aux-Bois, 1 archer, N°29. Seraucourt-le-Grand, 8 archers, N°43. Carlepont, 1 archer, N°11. Tracy-le-Mont (1ère), 1 archer, N°32. Libermont, 6 archers, N°8. Montescourt, 8 archers, N°4. Camelin, 4 archers, N°22. Grandrû, 6 archers, N°35. Villequier-Aumont, 10 archers, N°40. Morlincourt, 6 archers, N°28. Bussy, 8 archers, N°6. Pontoise, 4 archers, N°23. Abbécourt, 10 archers, N°38. Leuilly-sous-Coucy, 9 archers, N°33. Villeselve, 6 archers, N°39. Ercheu, 1 archer, N°9. Béhéricourt, 6 archers, N°21. Salency, 6 archers, N°16. Fréniches, 6 archers, N°42. Soissons, 2 archers, N°18. Varennes, 4 archers, N°13. Béthisy-Saint-Martin, 1 archer, N°14. Compiègne (2ème), 1 archer, N°25. Pont-Saint-Maxence (1ère), 1 archer, N°31. Jaux, 1 archer, N°2. Tracy-le-Mont (2ème), 1 archer, N°44. Vauchelles, 4 archers, N°10.

Compagnies ayant donné leur adhésion par lettre : Moyencourt, N°20. Nesles (Somme), N°27. Ercuis, N°34. Verberie, N°17. Breuil, Noisy-le-Sec, Roye (Somme), Rémy, Tilloloy, Berneuil-sur-Aisne, Compiègne (1ère), Richebourg (Anc.), Condren, Esmery-Hallon, Margny-aux-Cerises, Conchy-Saint-Nicaise, Marquevillers, Rollot, Laberlière, Hombleux, Avricourt, Nanteuil-le-Haudouin.

Après l’échange de quelques observations relatives à l’administration des compagnies ou du tir, il est entendu que les compagnies de Caillouël et de Guivry qui ont les numéros 1 et 46 tireront ensemble le vin du jardin, au jeu d’arc ; les compagnies de Bussy et de Villeselve le tireront au jeu de M. Caille.

Il est aussi décidé en principe que les compagnies suivantes rendront le bouquet et donneront le prix provincial : Villeselve en 1907, Guiscard en 1908, Appilly en 1909, Salency en 1910 et Ognes en 1911 ; sauf non acceptation ou intervention.

La compagnie de Seraucourt qui a laissé passer son tour faute de ressources est admise à prendre part au tir du prix provincial à la condition qu’elle offre son prix d’ici cinq ans.

Enfin, la prime au nombre est accordée à la compagnie de Béthancourt-en-Vaux (22 archers) et la prime de l’éloignement à celle de Leuilly-sous-Coucy (29 kilomètres).

Les capitaines se séparent pour aller rejoindre leurs archers retenus à déjeuner chez des amis ou réunis par groupes chez Mme Vve Caille et chez M. Brocheton-Thiesset où des vaux-hall ont été installés.

Jusqu’à 4 heures l’animation se ralentit un peu mais bientôt les roulements de tambour annoncent le tir du vin de jardin.

Les compagnies de Guivry et de Caillouël se rendent au jeu d’arc fraîchement décoré et là s’engage une lutte où finalement Caillouël a le dessus.

Ans le tir de M. Etienne Caille, la compagnie de Bussy est vainqueur de Villeselve.

Les tirs sont à peine terminés pour l’heure du concert donné par l’Harmonie Municipale sur la place publique.

La société Musicale obtient un très vif succès aussi ne lui ménage-t-on pas les applaudissements non plus qu’au piston soliste M. Ghillain.

Pour terminer, l’Harmonie exécute la Marseillaise puis l’heure du bal étant arrivée, chacun se met en devoir de faire honneur aux invités et aux invitées.

La pluie, hélas ! contrarie encore la fin de la journée et menace de compromettre la soirée.

Le succès de la fête n’en est, heureusement, qu’atténué très légèrement : le désastre est moins grand qu’à Bussy ; l’averse est aussi moins forte !

Il nous reste encore beaucoup à dire sur cette fête de l’arc et, très certainement, beaucoup de détails nous ont échappé, bien involontairement, qu’on ne nous en tienne pas rigueur, la température et les mauvais chemins auront été la cause première des imperfections que nos lecteurs voudront bien excuser dans notre compte-rendu.

Pourtant, il nous plait d’ajouter quelques mots : nous souhaitions, l’an dernier, que les archers d’Ugny fussent à l’honneur après avoir été à la peine ; c’est chose faite et si nous avons été malheureusement trop peu bon prophète – nous augurions un temps favorable – nous avons néanmoins pensé juste en prévoyant la réussite du bouquet et du prix provincial. Que MM. les organisateurs, la municipalité et les personnes dévouées qui ont contribué à la réussite de cette fête reçoivent ici nos plus vives félicitations. » 

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