Cela s'est passé à Guivry le 31 Octobre 1894
Journal Le Guetteur de Saint-Quentin du 07 novembre 1894
« Guivry. On lit dans le Journal de Chauny :
La gendarmerie continuant son enquête au sujet du récent incendie, apprit le 31 octobre, par la rumeur publique que des soupçons se portaient sur le nommé Lemaire Désiré Victor, âgé de 30 ans, manouvrier à Guivry, qui en serait l’auteur.
Ce dernier, qui travaille à la sucrerie de Bûchoire, reçut la visite des gendarmes qui lui firent subir un interrogatoire qui ne dura pas moins de deux heures.
Il finit par avouer qu’il était l’auteur de l’incendie du 9 octobre, chez M. Trinocque, boulanger, il dit d’abord s’être introduit dans la grange vers 9 heures ½ étant ivre et avoir communiqué le feu en allumant une cigarette, puis il dit l’avoir mis volontairement.
Mais réfléchissant que l’habitation de sa mère était attenante à cette grange, il voulut l’éteindre en piétinant le feu, mais ne pouvant y parvenir il alla se coucher.
Sa mère ayant
entendu les crépitements de l’incendie l’en informa et Lemaire se leva en
chemise et alla prévenir M. Trinocque.
Les gendarmes
l’ayant mis en état d’arrestation, le ramenèrent à Chauny ; sur le
parcours l’interrogatoire se continua, et il fit les nouveaux aveux
suivants :
Le 26
octobre, l’idée lui prit en soupant de mettre de feu chez M. Tenaillon ;
profitant de l’obscurité, il se rendit chez ce dernier, et s’introduisant dans
le passage qui sépare la grange Tenaillon et Baligant, il alluma une allumette
et l’introduisit dans le fourrage entre le mur et la toiture, celle-ci s’étant
éteinte, il recommença.
Quand il vit
que le feu était bien pris, il s’enfuit au pas de gymnastique et alla se
coucher.
Quand on cria
au feu, il se leva et alla prêter son concours.
Il avoue
également avoir déjà tenté au mois de novembre dernier, de mettre le feu à la
grange de M. Trinocque.
Il n’en veut
pas à ces personnes, mais il a la manie de mettre le feu.
Cette affaire se dénouera en cour d’assises. »
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