GUIVRY - EPHEMERIDE - 23 MARS

Cela s'est passé à Guivry le 23 Mars 1918

« La Voix d’un Jeune » - Souvenirs d’un « bleuet » de la classe 1917 – Raymond Pelloutier 82^ème RI:

« Dans la soirée du lendemain (23 mars), nous reprenons notre route, passons en vue des batteries d’artillerie lourde que les Anglais installent sur de nouvelles positions ; puis nous atteignons le hameau de Guivry, dont toute la population a fui, à l’exception d’une vieille personne qui n’a pas consenti à quitter la maison qui l’a vue naître. Que lui importe la mort ? Son grand âge ne lui sonne-t-il pas l’heure du départ ? En outre, quels regrets laisserait-elle, puisqu’elle est maintenant seule au monde ?... 

…Nous voici occupés à creuser des tranchées à l’avant du hameau pour le mettre en état de défense. Mais, avant que nous les ayons fait communiquer entre elles, l’ordre nous parvient de suspendre nos travaux. Nous ne comprenons rien à cette temporisation. Pourvu que nous n’en soyons pas les victimes !»

Historique du 82^ème Régiment d’Infanterie :

« Le 23 mars, quittant la zone Quesmy – Maucourt, à 7h30, le régiment se met en marche sur Guivry – Ugny-le-Gay, dans la direction de Jussy, ayant pour mission de relever les troupes britanniques fortement pressées par l’ennemi.

Le 3^ème bataillon, avant-garde du régiment, se déploie dans le bois de Genlis, en liaison à l’est avec la 1^ère division de cavalerie à pied (4^ème et 11^ème cuirassiers), à l’ouest, avec le 329^ème régiment d’infanterie. Au nord du bois de Genlis, la situation est très obscure, et seuls quelques éléments anglais se replient en combattant.

Le 1^er bataillon occupe les lisières d’Ugny-le-Gay, avec l’état-major du régiment.

Le 2^ème bataillon tient les Hézettes (un kilomètre nord-est de Guivry). A 14 heures, ils sont mis en réserve de division, le 2^ème bataillon aux Hézettes, le 1^er bataillon à Guivry.

Le 3^ème bataillon signale, à 22 heures, des attaques ennemies sur ses compagnies en ligne, qui les repoussent. »