Cela s'est passé à Guivry le 18 Juillet 1905
Le journal du jour a certainement fait le tour du village en ce 18 juillet...
Journal Le réveil de l’Aisne du 18 juillet 1905
« Guivry. Curieuse méprise.
Par un de ces derniers soirs, alors que grondait l’orage sur la montagne de Guivry, un habitant de la commune du même nom, M. A… F…, sortit de sa demeure, armé d’une pelle et une pioche, et se mit en devoir de creuser un fossé devant son immeuble. La pluie menaçait de s’abattre abondante, il fallait parer à l’inondation. Activement, M. F… poursuivait son travail quand d’une maison voisine, la porte s’entrouvrit furtivement, tourna sans bruit sur ses gonds, puis livra passage à un homme dont les yeux courroucés flamboyaient dans les ténèbres. Pâle de colère, claquant des dents tant sa fureur est grande, le spectre vengeur est armé d’un révolver qu’il brandit. Il dirige l’arme sur son voisin qu’il distingue à peine puis fait feu…
Onze heures du soir venaient de sonner ; très crâne, M. F…qui ne craint pas les revenants – et que la balle avait fort heureusement manqué – interrompit son travail pour conseiller à son voisin de ne pas troubler le sommeil de ses concitoyens par des fantaisies aussi dangereuses.
Une explication s’en suivit. A sa grande confusion l’imprudent « Gaston » dut avouer qu’il s’était trompé et croyait avoir affaire à quelque godelureau en voulant à la vertu de sa dame.
M. F… le rassura pleinement de ce côté et lui enjoignit d’aller dormir au plus tôt près de sa compagne encore tout effrayée.
« Plaignons les jaloux ! » dit la chanson. »
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