Cela s'est passé à Guivry le 08 Juillet 1917
Journal d’Edouard Coeurdevey:
« « Tu décolles depuis quelques temps », m'a dit Ravenet, ce soir. Et c'est exact. Depuis cette secousse de l'autre jour, je suis incapable de reprendre l'équilibre. Je m'efforce d'y revenir mais tout point d'appui sûr manque et à chaque journée presque vient un coup qui me fait osciller à nouveau et me désoriente. C. répond évasivement, brièvement, (…une ligne illisible, grattée…).
Mme Charrière met le doigt sur la plaie et m'écrit que j'ai péché par ambition, par orgueil, que c'est par ma faute, par ma propre faute que mon existence est vide et morne. Et je suis ramené à de douloureux examens de conscience… Seigneur, j'ai péché par inconstance, par faiblesse, par vanité, par ambition, par orgueil, j'ai péché par indécision, par sottise, par imprévoyance, par luxure, par envie et encore par orgueil. »
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