Cela s'est passé à Guivry le 18 Avril 1852
Journal de la ville de Saint-Quentin du 28 avril 1852
« Guivry. Par arrêté de M. le Préfet de l’Aisne, en date du 18 avril courant, M. Francelle, maire de la commune de Guivry, est révoqué de ses fonctions. »
Le 09 avril 1852, notre Maire a rédigé son dernier acte d'état civil, celui du décès de Victoire Céline Margottet, décédée à l'âge de 77 ans. Il sera promptement remplacé par ses adjoints en attendant son l'élection du nouveau Maire de Guivry.
Charles Louis Marie Francelle, Maire de Guivry a été révoqué pour une raison qui nous fait sourire aujourd'hui, mais qui, dans le contexte de l'époque était considéré comme un crime de lèse-majesté...
L'affaire commence en mars 1823, où, à la chambre des députés, sont reçues des pétitions, dont celle de Guivry. Certaine de ces pétitions venant de Béthancourt-en-Vaux et Guivry, petites communes de l'Aisne, expriment l'aversion pour la guerre d'Espagne qui est attentatoire à leurs droits et à leur industrie. Le fait que ce soit deux toutes petites communes de l'Aisne intrigue. Des enquêtes seront lancées et ne déboucheront que quelques années plus tard à la révocation de notre Maire.
Nous reviendrons par la suite sur ces pétitions, mais il faut juste savoir que le Maire, avec la complicité de l'instituteur, a fait signer ces pétitions par tous les élèves de la commune, aucun adulte n'étant signataire, ce qui a été diversement apprécié à l'époque.
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