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lundi 20 mai 2024

GUIVRY - EPHEMERIDE - 20 MAI

Cela s'est passé à Guivry le 20 Mai 1940

Livre « La Shoa en Soissonnais » - de Stéphane Amélineau – Editions Le Manuscrit

« Pierre Noblecourt raconte :

…/… Et puis, voilà, à nouveau un bombardement (19 mai 1940). Cette fois il est 17 heures. J’entends les avions arriver. Ils passent derrière la maison. Ils suivent la voir ferrée. De la cave, j’entends les explosions. Enormes. Une sirène retentit : c’est la fin de l’alerte. Des voitures passent à toute allure vers Chauny, vers l’hôpital.

…/… Le lendemain (20 mai 1940), nous partons. Nous quittons Tergnier. Sous les yeux du jeune Pierre défilaient déjà les réfugiés belges. Femmes, enfants, vieillards, à pied, à bicyclette, charrettes à main ou camionnettes surchargées fuyaient l’offensive allemande. Le lendemain de ce bombardement meurtrier (20 mai), une réunion de quartier organisa l’évacuation.

Les Bouland proposèrent à mes parents et à la famille Katz de conduire les femmes et les enfants à Guivry (village situé à une quinzaine de kilomètres de Tergnier) où ils avaient de la famille. Ce fut mon premier voyage en automobile. J’étais satisfait de l’aventure.

Les Katz étaient des marchands de beurre, œufs et fromages, israélites et forts gentils, qui demeuraient à 100 mètres de la maison. La famille Katz se composait de la Mama, de Maurice, un des fils, qui faisait des tournées à bord d’une camionnette fromagère, de sa femme et de leur blonde petite fille : Ginette, que j’aimais bien. Les Katz possédaient une automobile en plus de la camionnette. Pour moi, ils étaient très riches.

Les Noblecourt, Bouland et Katz ne restèrent que deux nuits dans une ferme à Guivry (les Hézettes).

Les Katz disposant d’une automobile confièrent leur camionnette à Henri, le fils Bouland, à condition d’emmener la famille Noblecourt. Le garçon (Pierre) se souvient : Je voyageais sous la bâche de la camionnette à odeur de fromage. J’apercevais par instants les convois de charrettes à cheval ou à bras, des vélos, des voitures d’enfants, des piétons. On roulait lentement…/… » 

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