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lundi 13 avril 2009

GUIVRY - PIERRE LOUIS DIDIER - UN GADA GUILLOTINE PENDANT LA REVOLUTION

Pierre Louis Didier est né en 1759 à Guivry, il est commis papetier en 1794. Pierre demeurait à Paris au N° 7 rue du cul-de-sac Dominique d’Enfer.
Après avoir été arrêté, convaincu d’avoir tenu des propos et fait des écrits « tendant à anéantir la liberté », il est jugé par le tribunal révolutionnaire de Paris. Pierre avait eu la malencontreuse idée d’écrire, et il avait dit quelque part que la Convention nous avait mis dans un précipice. Il niait cette parole, mais on lui représenta un de ses écrits d’où l’on pouvait induire à peu près la même chose. Le procès verbal de son exécution a été dressé par un certain Hervé et contresigné par le greffier en chef Lécrivain.

Entrée du tribunal Révolutionnaire
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Le tribunal révolutionnaire est une instance juridique exceptionnelle destinée à juger les « ennemis » de la Révolution française. Créé à Paris le 10 mars 1793, ce tribunal a été l’un des principaux instruments du régime de terreur mis en place par Robespierre.
L’accusateur public Fouquier-Tinville est la figure marquante de ce tribunal. A ses cotés, Herman et Dumas président le tribunal. Les jurés peu actifs sont présents uniquement pour livrer des têtes au bourreau.

Fouquier-Tinville
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Fouquier-Tinville
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Chatelet et Le Prieur, jurés au tribunal Révolutionnaire
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En 1793, les exécutions se sont multipliées, pendant la période appelée « La terreur légale ». La guillotine récemment inventée, première exécution en avril 1792, a favorisé le massacre. Le nombre des guillotinés à Paris diffère selon les sources et varie entre 2600 et 2800 personnes. En avril 1794, nous sommes dans la période appelée « La grande terreur ». Le rythme des exécutions s’accélère pour passer à une centaine d’exécutions par mois :

- Le 14 avril 1794, il y a 19 exécutions de « conspirateurs », dont le sans-culotte Chaumette, le général Dillon, l’épouse de Desmoulins et l’évêque défroqué Gobel.
- Le 18 avril 1794, 17 hommes et femmes accusés d’affamer le peuple sont exécutés.
- Le 20 avril 1794, 24 parlementaires sont guillotinés.
- Le 22 avril 1794, c’est au tour de Malesherbe, Le Chapelier et Thouret.
- Le 8 mai 1794, les 27 fermiers généraux dont Lavoisier sont exécutés.
- Le 10 mai 1794, Madame Elisabeth, sœur de Louis XVI est exécutée.
- Le 23 mai 1794, c’est au tour de notre Gada Pierre Louis Didier d’être exécuté avec d’autres compagnons d’infortune. Il est guillotiné sur la place de la révolution à Paris.

Exécution sur la place de la Révolution
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Pierre Louis Didier a été enterré au cimetière des Errancis à Paris. Il fait partie des 1119 personnes décapitées place de la Révolution entre mars et juillet 1794 et qui ont toutes été inhumées dans ce cimetière.

Emplacement du cimetière des Errancis en 1794
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Le cimetière des Errancis doit son nom à un lieu-dit qui signifiait les « estropiés ». Il était alors situé à la campagne sur un terrain qui longeait le mur des fermiers généraux, dans le périmètre qui s’étend de nos jours du carrefour des rues des Rochers et de Monceau à la station de métro de Villiers. C’était un des cimetières de la période révolutionnaire.

Emplacement actuel de l'ancien cimetière des Errancis
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Plaque rue Monceau
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Ce cimetière a entièrement disparu lors du percement du boulevard Malesherbes. Tous les ossements furent transportés pêle-mêle dans les catacombes de Paris où ils se trouvent sans doute encore. Il serait impossible actuellement de retrouver une des personnes inhumées dans le cimetière des Errancis.

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