GUIVRY - EPHEMERIDE - 02 AVRIL

Cela s'est passé à Guivry le 02 Avril 1910

Florent wilfrid René Berton en 1913

Journal de la ville de Saint-Quentin du 07 avril 1910

« Acte de courage.

M. René Berton, de Guivry, déjà titulaire d’un diplôme des sauveteurs de l’Aisne en date du 26 mars 1901 et lauréat du Conseil général pour faits analogues, vient de se signaler une fois de plus par un acte de courage.

Samedi dernier (02 avril), son compatriote, M. Marat-Dassonville revenait sur la route d’Ugny lorsque ses chevaux s’emballèrent, effrayant les personnes et les attelages qui se trouvaient sur le chemin.

M. René Berton, voyant le danger, se jeta résolument à la tête des chevaux sans se soucier du péril qu’il courait lui-même : il ne s’agissait rien moins que de maitriser trois chevaux trainant un lourd véhicule, en plein village, sur la chaussée où jouaient de nombreux enfants.

M. Berton venait d’y parvenir non sans des efforts inouïs, quand M. Marat arrivait courant après son attelage ; il était méconnaissable, ses vêtements couverts de poussière ; il avait été renversé et la roue du tombereau lui avait frôlé tout un côté du corps.

Nous félicitons M. Berton et souhaitons qu’il reçoive une méritée récompense. »

 

Journal Le réveil de l’Aisne du 03 avril 1910

« Acte de sauvetage.

De notre correspondant :

Nous avons déjà, à maintes reprises, signalé la belle conduite de M. René Berton qui, au risque de sa vie, s’est dévoué et fait remarquer en arrêtant des attelages emportés.

Hier encore (02 avril), M. Marat-Dassonville revenait sur la route d’Ugny lorsque ses chevaux s’emballèrent.

Ces chevaux effrayaient beaucoup les personnes et les attelages qui se trouvaient sur le chemin, mais en entrant à Guivry, M. René Berton voyant le danger, avec un sang-froid que nous lui connaissons, se jeta résolument à la tête des chevaux sans se soucier du danger qu’il courait lui-même, car trois chevaux emportés traînant un lourd véhicule augmentant la force de vitesse pouvaient faire craindre un grand danger dans l’enceinte du village, où beaucoup d’enfants jouaient sur la chaussée.

M. Berton venait de maîtriser et arrêter les chevaux non sans efforts inouïs, quand M. Marat arrivait courant après son attelage ; il était méconnaissable, ses vêtements couverts de poussière ; il avait été renversé et la roue de son tombereau lui avait frôlé tout un côté du corps.

Nous signalons donc cet acte de courage à qui de droit.

M. René Berton en est à son sixième, et il est déjà titulaire d’un diplôme des Sauveteurs de l’Aisne en date du 26 mars 1904 et lauréat du Conseil général pour faits analogues.

Nous lui souhaitons d’obtenir la récompense que mérite un tel dévouement. »