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Cela s'est passé à Guivry le 31 Octobre 1910
Journal Le réveil de l’Aisne du 04 novembre 1910
« Guivry.
Obsèques – De notre correspondant.
Lundi (31 octobre) ont eu lieu au milieu d’une assemblée nombreuse et recueillie, les obsèques du jeune Willy Duval, décédé à Châlette, près de Montargis vendredi dernier (28 octobre), dans sa dix-neuvième année, d’une cruelle et pénible maladie.
Ramené à Guivry, où il passa son enfance, pour être inhumé dans un caveau de famille, son corps arrivait dimanche soir en gare de Chauny ; de là, un corbillard le ramena chez ses grands-parents, dans la soirée.
La jeunesse de Guivry, qui avait Willy Duval en estime, avait tout fait en la circonstance en préparant la cérémonie, réglant les moindres détails, garnissant le cercueil de fleurs, de rubans et de faveurs.
Tous vinrent rendre un dernier hommage à leur cher ami.
Le cercueil disparaissait également sous de nombreuses couronnes, dont une magnifique, offerte par ses camarades de Guivry.
Au cimetière, M. Guffroy Charles a prononcé sur la tombe, devant une foule à la fois triste et émue, le discours suivant qui impressionna visiblement l’assistance :
Mesdames,
Messieurs,
Avant que cette tombe, si prématurément ouverte, se ferme pour toujours sur la dépouille mortelle de celui que nous pleurons en ce moment, qu’il me soit permis, au nom de tous, de lui adresser un dernier adieu.
Cher et regretté camarade,
En mourant, nous perdons en toi un ami fidèle et dévoué, un cœur généreux et bon. La providence t’a ravi des mains d’une mère, sans que son amour, ses soins, ses sacrifices, son dévouement aient pu arrêter les progrès d’une fatale maladie. Une perte aussi cruelle n’admet pas de consolation : Il faudrait ignorer ce qu’est le cœur d’une mère, pour concevoir un instant l’idée de calmer sa douleur par des paroles qui, hélas ! sont impuissantes à lui rendre l’objet de ses plus chères affections.
Aussi, nous ne voulons que mêler nos larmes aux siennes et, s’il se peut, apporter quelque adoucissement à son affliction, en lui montrant en nous, des amis aussi accablés qu’elle sous le poids d’une si terrible épreuve. Cher Willy, tous ceux qui t’ont connu, partagent mes sentiments et ont payé, à ta mort, un sincère tribut de regrets. Peut-être cette touchante et sympathique unanimité donnera-t-elle quelque courage à tes pauvres parents éplorés.
Quand à nous, tes amis, nous aurons du moins le bonheur de te revoir un jour auprès de l’Eternel ; tu n’as fait que nous devancer dans la voie que le Seigneur t’avait ouverte.
Au nom de tous, cher Willy, je t’adresse un dernier et suprême adieu et au revoir ! »
Les archives en ligne du Loiret n'étant en ligne que jusqu'en 1902, nous ne savons pas qui était Willy pour l'instant ni qui sont ses ascendants.
Cependant, dans ces archives, nous avons trouvé l'acte de mariage de Charles Emile François Duval et Julia Thierry le 7 juin 1884. Ils ont eu une fille, Julia Eloïse, née le 7 mai 1885 à Châlette-sur-Loing. Pas de trace de Willy pour la naissance à Châlette-sur-Loing. Une piste ? A suivre...
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