Ce blog est le votre, c'est vous qui le faites vivre. Sans votre mémoire et vos archives pour l'alimenter, il ne peut exister. Un grand merci à tous.
A la demande de certains, nous avons fait le choix de ne pas citer les propriétaires des documents afin qu'ils ne soient pas importunés.

POUR VOIR LES DOCUMENTS OU PHOTOS DE CE BLOG EN PLUS GRAND FORMAT, IL SUFFIT DE CLIQUER (CLIC GAUCHE) UNE FOIS SUR L'IMAGE.

lundi 31 mai 2021

GUIVRY - EPHEMERIDE - 31 MAI

Cela s'est passé à Guivry le 31 Mai 1903


Journal Le réveil de l’Aisne du 31 mai 1903

« Petite annonce :

A louer de suite, bon café, chambres garnies.

Ecuries et Remise.

On pourrait y joindre une Boulangerie. Bail à volonté.

S’adresser chez Mme Veuve Derche, Café-Restaurant-Epicerie, à Guivry. »


Mme Veuve Derche, est Marie Rosine Adolphine Rohart, veuve de Jean Pierre Joseph Louis Derche. Elle meurt le 16 septembre de cette même année 1903 à l'âge de 71 ans. Ce sont ses descendants qui reprendront l'affaire.





dimanche 30 mai 2021

GUIVRY - EPHEMERIDE - 30 MAI

Cela s'est passé le 30 Mai 1909

Nos archers de la Compagnie d'Arc de Guivry se sont encore une fois levés très tôt. Cette fois-ci, pour se rendre au Bouquet Provincial qui a lieu à Ham.


Journal Le Réveil de l’Aisne du 04 juin 1909

« Ham. Les fêtes de Ham. Nos Archers.

Pendant trois jours la ville de Ham fut en liesse et le beau temps contribua beaucoup à la réussite des fêtes organisées.

…/…

Deuxième journée.

Dimanche 30 mai, à 8 heures du matin, ouverture de l’exposition, réception des compagnies d’arc au parc Delicourt, où un vin d’honneur fut servi aux membres de toutes les sociétés qui assistaient à la bénédiction du nouveau drapeau et du jeu d’arc. Jusque midi, réception des sociétés de gymnastique. La ville de Ham présentait un aspect inaccoutumé. Toutes les habitations sont pavoisées de drapeaux, de guirlandes, et nombreux sont les arcs de triomphe adressant la bienvenue aux archers, aux gymnastes, aux musiciens.

La journée s’annonce comme devant être fort animée et le beau temps se met de la partie. A 10 heures toutes les compagnies d’arc qui sont arrivées forment un joli cortège au parc Delicourt et se rendent à l’église où a lieu la bénédiction du drapeau de la nouvelle compagnie d’arc de Ham. Nous avons remarqué les compagnies suivantes : d’Esmery-Hallon, de Villeselve, de Berlancourt, d’Ercheu, de Bacquencourt, d’Hombleux, d’Ugny-le-Gay, de Guiscard, de Chauny-Ville (2ème), de Guivry, de Commenchon, de Chauny-ville (1ère), de Breuil. La parade de Laboissière ayant lieu le même jour, beaucoup de compagnies ne purent répondre à l’invitation qui leur avait été faite.

Pendant la messe, M. le curé de Ham dans un discours très ému retraça la vie de Saint-Sébastien, patron des Archers, et fit revivre la glorieuse Jeanne d’Arc, délivrant la France avec ses armées d’archers.

La quête, au profit de la Compagnie d’arc de Ham, fut faite par Mlles Cécile Gronier, Marguerite Noël, Marie-Louise Poëtte et Antoinette Warmé.

Après la messe, le cortège se reforma pour se rendre au parc Delicourt où eut lieu la bénédiction des buttes du jeu d’arc. Ensuite, M. Gronier, maire de Ham, remercia les compagnies qui avaient bien voulu assister à la cérémonie ; il établit un parallèle entre ce que furent les Archers d’autrefois et ce qu’ils sont aujourd’hui, et dit combien il était heureux de voir ces vaillantes sociétés se perpétuer. Il fit l’éloge du jeu de l’arc.

Ensuite les Archers essayèrent le jeu par trois haltes, et midi vint, chacun déjeuna soit au restaurant où rien ne manquait ; beaucoup mangèrent à l’ombre des arbres du parc Delicourt.

L’après-midi eut lieu le défilé. Aux Archers s’étaient jointes les Sociétés de gymnastique et les Sociétés de musique ; le rassemblement eut lieu sur le boulevard du Nord. Voici l’ordre du défilé qui eut lieu en deux groupes :

Premier groupe :

Tambours et Clairons. Sapeurs Pompiers de Ham. L’espérance de Villers-Bretonneux. L’Avant-Garde Hamoise. La Patriote d’Amiens. L’Harmonie Municipale de Ham. La corbéenne de Corbie. Société de gymnastique d’Amiens. L’Avant-Garde de Saint-Quentin. La Gauloise d’Amiens. Les Trompes de Chasse de Mennessis. Pupilles de Saleux (jeunes filles). La Pacifique de Guise.

Deuxième groupe : Trompettes et Clairons. Trompettes Hamoises. Fanfare de Flavy-le-Martel. Compagnies d’arc de Ham, Esmery-Hallon, Villeselve, Berlancourt, Ercheu, Bacquencourt, Hombleux, Ugny-le-Gay, Chauny (2ème), Guiscard, Guivry, Commenchon, Chauny (1ère), Breuil.

Voici l’itinéraire parcouru :

Départ boulevard du Nord, rue Notre-Dame, place de l’Hôtel-de-Ville, rue du Général Foy, rue de Chauny, rue Neuve, rue du Marché-Franc, rue de Sorigny, rue de Noyon et rue de l’esplanade pour les sociétés qui se rendaient à la plaine du château, ensuite rue du Grenier à sel, rue Vadé, rue de Corcy, boulevard du Nord et parc Delicourt pour les sociétés d’archers. M. Bertrand de Commenchon, a droit à tous nos compliments pour le bon ordre qu’il fit régner dans le cortège dont il était le commissaire.

Après eut lieu le tir du vin de jardin. Esmery-Hallon et Guivry furent désignés par le sort ainsi que Berlancourt et ercheu.

Après une chaude lutte, Guivry triomphe par 7 contre 8 au premier tour et 4 contre 8 au deuxième. Berlancourt bat également Ercheu par une belle de deux points contre 8.

Pendant que se tiraient les parties de vin de jardin, le concours de gymnastique avait lieu avec le concours ses sociétés de musique de Flavy, de Ham, de Mennessis et de Nesles.

A 7 h. ½ , distribution des récompenses, à commencer par les sociétés de gymnastique, puis par les Compagnies d’arc. En plus une jolie palme est offerte par la ville de Ham aux compagnies d’arc de Guivry et Berlancourt, vainqueurs des vins de jardin.

Un bal très animé termina cette magnifique journée. » 





samedi 29 mai 2021

GUIVRY - EPHEMERIDE - 29 MAI

Cela s'est passé à Guivry le 29 Mai 1901

Journal Le Guetteur de Saint-Quentin du 30 mai 1901

« Un accident qui aurait pu avoir les conséquences les plus graves, s’est produit hier (29 mai), sur la route de Guivry à Béthancourt. Les promeneurs ne sont pas sans connaitre la descente dangereuse, qui vient aboutir à l’entrée de cette dernière commune.

Hier après-midi, alors que tout le monde revenait de la Tombe-Régnier, deux cyclistes, les nommés Alizard et Crapet, celui-ci cocher chez M. de Vivaise, dévalaient la côte à toute allure. Voyant qu’ils n’étaient plus maîtres de leurs machines, les promeneurs s’empressèrent de prévenir les personnes qui se trouvaient devant eux.

Ce qui menaçait d’arriver se produisit ; au dernier tournant, Alizart vint s’abattre sur la route. Un jeune homme qui était présent, le nommé Lalonde, maçon à Chauny, s’empressa de se porter à son secours. Mais à ce moment, Crapet, qui arrivait à son tour s’effondra au milieu du groupe, et on put croire un instant à des blessures graves.

L’auteur de tout le mal, Alizart, ne porte aucune blessure. Quant à Crapet, il se plaint d’une douleur à la poitrine, et a reçu quelques contusions d’ailleurs sans gravité. Le plus sérieusement atteint est le malheureux Lalonde, qui a reçu une profonde blessure au bras, et a le genou arraché. Espérons que tous seront bientôt remis sur pied ; et que cette terrible chute servira de leçon aux cyclistes imprudents, dit le Réveil de l’Aisne. » 



vendredi 28 mai 2021

GUIVRY - EPHEMERIDE - 28 MAI

Cela s'est passé à Guivry le 28 Mai 1927

Fernand Pestel

Journal de Fernand Pestel:

"Beau temps. Lindbergh, l’homme qui a traversé l’atlantique, est passé aujourd’hui au dessus de Guivry en direction de Bruxelles."


Rappelons-nous:

Après sa traversée de l'Atlantique, Lindbergh arrive au Bourget le 21 mai 1927 à 22 heures 22 minutes, juste après un atterrissage parfait malgré la foule. Le « Spirit of St. Louis » est protégé par un service d’ordre improvisé avant d’être poussé dans les hangars de la C.I.D.N.A. 

Charles A. Lindbergh est reçu par le Président de la République Gaston Doumergue qui remet la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur à l’aviateur le 23 mai 1927.

Lindbergh s'envole le 28 mai 1927 pour se rendre du Bourget à Bruxelles. C'est lors de ce vol que quelques habitants de Guivry, dont Fernand Pestel, l'apercevront dans le ciel.


Chauffage du moteur du Ryan NYP « Spirit of ST. Louis » avant le départ pour Bruxelles. Lindbergh est aux commandes, Jancel donne des ordres. (Le Bourget, le 28 mai 1927)

jeudi 27 mai 2021

GUIVRY - EPHEMERIDE - 27 MAI

Cela s'est passé à Guivry le 27 Mai 1912

Bouquet Provincial à Guivry.


Ci-dessus, la Compagnie d'Arc de Guivry, photographiée le jour de leur Bouquet Provincial.

Journal La semaine religieuse du diocèse de Soissons, Laon et Saint-Quentin du 08 juin 1912

Bouquet provincial à Guivry.

Le lundi de la Pentecôte, 27 mai, a eu lieu la parade du Bouquet provincial. 48 compagnies y prenaient part ; c’était comme un régiment escorté d’une foule énorme. Les archers veulent toujours, en dépit de la réaction sectaire contre les traditions religieuses, se comporter en confrères de Saint Sébastien. Il y eu donc grand’messe en plein air sur la place publique avec accompagnement de la musique municipale de Chauny. Le clergé était représenté par Monsieur l’abbé Combes d’Auriac, curé de Caillouël et de Guivry ; Monsieur l’abbé Gamard, curé d’Annois ; Monsieur l’abbé Talabar, curé de Quesmy, Monsieur l’abbé Henri Jacquemin. Monsieur le vicaire de Saint Martin de Chauny parla avec toute son âme aux chevaliers de l’Arc ; il les laissa sous l’impression d’une véritable émotion religieuse.


Le Bouquet a été conservé dans une vitrine dans le chœur de l’église jusqu’en 1918 où celle-ci a été détruite.

 

Journal Le Réveil de l’Aisne du 29 mai 1912

« Le Bouquet Provincial de Guivry.

Un temps délicieux, royalement beau, a favorisé les fêtes organisées à Guivry le lundi de la Pentecôte, par la Compagnie d’arc de cette charmante commune. On craignait que la fâcheuse pluie qui, depuis douze grands jours ne « décessait » pas, ne transformât en décor de mélancolie le splendide épanouissement de la nature. Craintes vaines ! Par les chemins blonds, enrubannant les vertes frondaisons, les promeneurs purent aventurer leurs toilettes de fêtes. Et ils furent nombreux, les promeneurs, qui pendant toute la journée dévalèrent par les rues et prirent d’assaut les auberges dont les recoins les plus ignorés recélaient une humanité joyeuse.

Dès le matin, les Compagnies arrivent, cadençant leur marche aux rentemplans des tambours. Elles sont relativement nombreuses si l’on songe que, le même jour, les parades de Senlis et Laberlière, accaparent la plupart des Compagnies de l’Oise.

Voici d’ailleurs, communiquée par le bureau que tenaient excellemment MM. Charles Guffroy, conseiller municipal et Théophile Chevreux, greffier de la Compagnie, la liste dans l’ordre d’inscription, des Compagnies présentes à la Parade de Guivry 1912:

1° Larbroye, 2° Roye, 3° Esmery-Hallon, 4° Béhéricourt, 5° Tracy-le-Mont (2ème), 6° Commenchon, 7° Blérancourt (1ère), 8° Baboeuf (1ère), 9° Baboeuf (2ème), 10° Nesle, 11° Chauny-Ville, 12° Béthancourt-en-Vaux, 13° Coucy-le-Château, 14° Montescourt-Lizerolles, 15° Villequier-Aumont, 16° Guiscard, 17° Vauchelles, 18° Appilly, 19° Ugny-le-Gay, 20° Abbécourt, 21° Chauny (2ème), 22° Ribécourt, 23° Ognes, 24° Noyon (Chemin Vert), 25° Berlancourt, 26° Bussy, 27° Salency, 28° Caillouël-Crépigny, 29° Camelin, 30° Margny-auc-Cerises, 31° Ercheu, 32° Varesnes, 33° Tracy-le-Mont (1ère), 34° Ham, 35° Libermont, 36° Beaulieu-les-Fontaines, 37° Fréniches, 38° Pontoise, 39° Villeselve, 40° Ville, 41° Blérancourt (2ème), 42° Leuilly-sous-Coucy, 43° Hombleux, 44° Thiescourt, 45° Carlepont, 46° rémy, 47° Braine.

Cartes d’essai.

Grand Jeu.

1ère butte – Ugny-le-Gay.

2ème butte – Libermont.

Jeu d’amateurs.

1ère butte – Varesnes.

2ème butte – Baboeuf (1ère).

Voici d’autre part, avec leur numéro de tirage, les Compagnies non représentées à la Parade, mais qui avaient envoyé leur adhésion : Champien 13, Saint-Pierre-Montmartre 26, Avricourt 9, Villers-Bretonneux 57, Vignemont 6, Laboissière 46, Crépy-en-Valois (Sainte Agathe) 53, Ourscamp 73, Ecuvilly 66, Clairoix 72, Compiègne (1ère) 30, Conchy-les-Pots (Saint Nicaise) 43, Pont-Sainte-Maxence (1ère) 24, Saint-Firmin 49, Mélicocq 21, La Berlière 75, Béthisy-Saint-Martin 10, Saint-Sauveur 78, Coudun 47, Etelfay 60, Boulogne-la-Grasse 1, Roye-sur-Matz 40, Amiens (Francs Archers) 18, Béthisy-Saint-Martin 71, Monchy-Humières 65, Jaux 69, Marquivillers 22, Longueil-Annel 42.

Pendant que les compagnies vont tirer les cartes d’essai qui sont gagnées par Ugny-le-Gay, à la première butte du grand jeu, à la deuxième butte par Libermont ; par Varesne à la première butte du jeu d’amateurs et par Baboeuf (1ère) à la deuxième butte du même jeu, l’Harmonie Municipale, que conduit son excellent chef, M. A. Bonnival, est reçue à la Mairie par M. A. Lequeux, maire entouré des conseillers municipaux et du bureau de la compagnie de Guivry ; le vin d’honneur est offert avec les brioches. On y fait honneur !

Et dehors, le cortège s’organise sous la direction de M. E. Somon, président de la ronde de Chauny. Les bouquets, celui rendu par Ognes l’an dernier et celui que, l’an prochain, Guivry rendra à Coucy-le-Château, sont portés par de gracieuses jeunes filles, vêtues de blanc. En tête marche l’Harmonie, suivie du clergé, des bannières et de la longue file des archers. Parti de l’église, le cortège passe au jeu d’arc, à la Pommeroye et par la montagne ; il traverse la grande rue et la rue du moulin et se retrouve au centre du village dans une pâture appartenant à M. H. Germain, adjoint au maire, et où MM. Pestel père et fils, qui s’improvisèrent d’habiles décorateurs, ont installé l’autel. M. l’abbé Talabart, curé de Quesmy, va célébrer la messe, assisté de M. l’abbé Combes d’Auriac, curé de Caillouël, desservant Guivry.








C’est M. l’abbé Henri Jacquemin, vicaire de Saint-Martin de Chauny, qui donne le sermon avec la chaleureuse éloquence qu’on avait déjà remarquées à Ognes, l’an passé. Cette cérémonie en plein air est toujours, décidément, un beau et impressionnant spectacle et c’est grâce à elle, on peut le dire, on doit le dire, que les fêtes de l’arc gardent leur caractère propre qui les distingue des fêtes populaires organisées seulement pour le plaisir des sens.

La messe dite, les compagnies regagnent la mairie où a lieu la réception suivie du tirage au sort. La petite cour de la maison commune est bondée, mais le silence se fait quand M. A. Lequeux, le sympathique maire de Guivry, capitaine de la compagnie d’arc, prend la parole pour prononcer le discours suivant :

 

Achille Lequeux


Messieurs les Présidents,

Messieurs les Chevaliers,

Mesdames, Messieurs,

Je suis très heureux, en ma qualité de maire et de capitaine de la Compagnie d’arc d’avoir l’agréable mission de souhaiter la bienvenue à nos hôtes d’aujourd’hui.

J’ai à vous présenter tous les regrets de M. Castelin de ne pouvoir être des nôtres aujourd’hui. Quoique connaissant sa situation de santé délicate je l’avais invité et il m’avait toujours assuré qu’il s’efforcerait de venir à notre fête provinciale. Mais il n’en est pas ainsi, je viens de recevoir un télégramme m’annonçant qu’il se trouve dans l’impossibilité absolue de sortir. M. Castelin est atteint d’une affection catarrhale violente et me prie de l’excuser auprès de vous. Il nous présente l’expression de sa grande sympathie pour le pays et m’assure que de tout cœur il est avec nous.

D’un mot, je pourrais résumer le discours qui, d’après la tradition doit être prononcé par le capitaine de la Compagnie d’arc ; ce mot est « Merci ».

Je continuerai en remerciant M. Somon, président de la Fédération, qui a apporté tout son dévouement – son dévouement habituel – qui a fait tout le possible pour m’aider dans ma tâche.

C’est encore pour moi un agréable devoir de témoigner ma reconnaissance à tous les généreux donateurs qui nous permettent d’offrir aujourd’hui une des plus belles série de prix de la Ronde.

Je n’aurais garde d’oublier dans mes remerciements les aimables jeunes filles qui, non seulement, ont contribué de leur part si largement aux frais, si complaisamment aux préparatifs de la fête, mais qui en sont aussi le plus bel ornement par le charme et leur bonne grâce.

Parmi les collaborateurs dont le concours nous a été particulièrement précieux, je dois signaler MM. les Conseillers municipaux, mes collègues de la Compagnie d’arc et la jeunesse entière, tous ont travaillé avec le plus grand zèle, à l’organisation de la fête.

Je remercie l’Harmonie Municipale de Chauny qui nous a prêté si amicalement son concours, qui a donné tant d’entrain et qui contribua si bien à la vraie réussite de cette cérémonie.

Mes remerciements vont également à tous les chevaliers accourus de tous côtés pour prendre part à nos tirs, et, de grand cœur je souhaite que dans cette lutte pacifique chaque Compagnie soit victorieuse.

Enfin, je remercie hautement – sincèrement – toutes les personnes qui, venues aujourd’hui à Guivry, contribuent par leur gaieté et leur entrain, à l’éclat, à la beauté, à l’agrément de notre fête.

A tous, Mesdames, Messieurs, j’adresse la plus cordiale bienvenue.

 

M. Lamotte, Conseiller général, qui, depuis le matin, a suivi la parade, parle à son tour :

 

Mesdames, Messieurs,

La Commune de Guivry ne pouvait manquer à ses traditions d’aimable hospitalité ! Elle nous convie à une des plus jolies réunions qu’il soit possible de rêver et elle a eu l’excellente idée d’y inviter le soleil, le Soleil, roi des Archers, votre ancêtre de toujours, messieurs, dont l’arc invisible dirige aujourd’hui, vers nous ses flèches d’or.

Vous êtes, MM. les archers, les continuateurs pacifiques des gens de guerre d’autrefois, des temps héroïques où l’arc était notre arme nationale.

Les siècles ont passé, modifiant, bouleversant toutes choses, et n’est-ce pas vraiment merveilleux que les générations se soient ainsi légué, à travers les âges, la coutume de ces fêtes si pittoresques et si charmantes ?

Ces rondes d’enfants couronnés de fleurs qui s’organisaient jadis autour des vainqueurs, au soir des combats, nous les retrouvons aujourd’hui, un peu modifiées, peut-être, mais procédant toujours de l’esprit chevaleresque de notre race, dans ce défilé si gracieux des jeunes filles de ce pays qui apportent, dans cette fête, le charme de leur sourire et de leur jeunesse.

Monsieur le Maire,

Messieurs les Conseillers municipaux,

Messieurs les Archers de Guivry,

Je me fais un devoir de vous adresser mes vifs remerciements pour ce que vous avez bien voulu m’inviter à présider cette belle cérémonie et mes sincères félicitations pour la manière dont vous avez su l’organiser.

Vivent les archers !

Vive Guivry !

 

Enfin, M. E. Somon, président de la ronde, clôt cette séie de dicours de la façon suivante :

 

Messieurs,

Mes chers Camarades,

Au nom de la Ronde de Chauny et de la Fédération des Compagnies d’arc de l’Aisne et de l’Oise, je suis heureux de féliciter toute la population de la commune de Guivry de la façon si aimable, si courtoise, si hospitalière avec laquelle elle reçoit ses hôtes.

La Compagnie d’arc de Guivry toute entière, aussi bien son excellent et dévoué capitaine, que les officiers et chevaliers ont droit à nos compliments. Ils n’ont ménagé ni leur temps ni leurs peines pour arriver à organiser cette belle fête du Bouquet Provincial, et à offrir à l’adresse de nos archers des prix d’une importance telle que l’on n’avait pas encore obtenu dans ce coin un peu déshérité au point de vue des communications.

Une fâcheuse coïncidence de date nous prive aujourd’hui d’un certain nombre de Compagnies d’arc qui assistent aux Parades de Senlis et de Laberlière, mais un grand nombre de ces Compagnies ont envoyé leur adhésion et nous pouvons être assurés que les prix offerts seront chaudement disputés et que le tir du prix de Guivry nous fournira une large part de champions pour les finales des différents concours de la Fédération qui seront tirés à Monchy-Humières. Nous pouvons en outre constater une fois de plus les progrès constants de nos archers, et noter que si aujourd’hui la pratique du tir à l’arc est devenue un sport c’est aussi un jeu d’adresse qui suscite entre ls chevaliers et archers une émulation véritablement admirable.

Merci à vous Compagnies d’arc, continuez à fréquenter nos fêtes qui ne peuvent que resserrer les liens de bonne camaraderie qui nous unissent tous.

 

M. Somon annonce ensuite que la ronde de Chauny, dans le but d’honorer les vieux archers, grâce à qui les traditions se conservent dans les compagnies et dans les fêtes de l’arc, a décidé d’offrir à ceux d’entre eux qui ont plus de cinquante années de présence sur les contrôles de l’archerie, une médaille et un diplôme. Les bénéficiaires en sont, pour cette année ;

MM. Lemaire Léopold père, de Guivry, qui fait partie de la compagnie depuis 1857.

Thuillier Narcisse, de Béthancourt, archer depuis 1856.

Lefevre, de Ville, archer depuis 1860.

Bara, de Caillouël, archer depuis 1861.

Wargnier, de Béthancourt, archer depuis 1860.

Inutile de dire que cette innovation est fort applaudie.

La réunion des capitaines a eu lieu à trois heures et a débuté par le tirage au sort des compagnies dont on a trouvé plus haut les résultats.

Les compagnies de Villeselve et Guiscard sont désignées pour tirer la partie du jardin. Guiscard sort vainqueur de cette lutte amicale. De même Ognes l’emporte sur Coucy dans la partie que se disputent la compagnie qui a rendu le prix l’an dernier et celle qui le rendra l’an prochain.

La prime du nombre est attribuée à Villeselve dont la délégation comprend 19 membres.

Quand à la prime d’éloignement, la réunion des capitaines l’attribuera après l’examen des parcours accomplis, à l’une des trois compagnies suivantes : Thiescourt, Montescourt ou Leuilly-sous-Coucy.

Après avoir donné à une question de règlement la solution qu’elle comportait, la réunion prend fin. C’est l’heure du concert de l’Harmonie. On se rend sur la place pour applaudir nos excellents musiciens.

Et puis, c’est le bal très animé… Et puis, c’est le retour, car il n’est si belle fête qui ne prenne fin ! Et celle-là fut une belle fête, une fête des yeux et une fête des cœurs, car il est impossible dans un décor plus agréable, de trouver une population plus cordialement accueillante. C’est à elle qu’au nom de tous, nous adressons à notre tour le merci le plus sincère. »

 


Journal Le Réveil de l’Aisne du 22 mai 1912

« République Française. Fédération des compagnies d’arc de l’Aisne et de l’Oise. Ronde de Chauny. Commune de Guivry.

Grand Prix Général et Bouquet Provincial rendus par la Compagnie d’Arc de Guivry.

5000 fr. de prix et récompenses.

Le lundi de la Pentecôte, 27 mai 1912.

Sous la présidence d’honneur de M. André Castelin, député de l’Aisne ; de M. Gabriel Lamotte, conseiller général ; de M. Paul Blanchet, conseiller d’arrondissement ; et sous la présidence effective de M. Achille Lequeux, maire de Guivry, capitaine de la Compagnie d’Arc, des Membres du Conseil municipal, assistés de M. Somon, président de la Fédération des Compagnies d’Arc de l’Aisne et de l’Oise, président de la Ronde de Chauny.

Messieurs et chers confrères,

La Compagnie d’arc de Guivry a le très grand honneur de rendre, cette année, le Bouquet provincial de la Ronde de Chauny. C’est avec un vif plaisir que nous vous convions à venir assister à la fête de notre parade du 27 mai, puis à prendre part au tir de nos prix, que nous avons pu établir, grâce au concours de nombreux et généreux donateurs auxquels nous adressons nos plus sincères remerciements. Nous espérons que vous viendrez en grand nombre, resserrer les liens de confraternité qui nous unissent. Que vos étendards viennent nombreux flotter dans nos rues. Nos vertes montagnes sont prêtes à répéter, dans leurs échos, toute l’allégresse de vos accents de patriotisme. C’est avec une grande joie que nous vous recevrons. Nos cœurs vous sont ouverts. Soyez persuadés que vous trouverez à Guivry la franche et large hospitalité, l’accueil le plus fraternel et la plus sincère amitié. A tous, Messieurs, nous vous présentons nos meilleurs sentiments de confraternité.

Les Officiers et Chevaliers de la Compagnie d’arc de Guivry.

…/…

Suivent la liste des prix, règlements divers

…/…

Grande fête de jour et de nuit.

De 7 heures à 10 heures du matin : Réception des Compagnies.

A 10 heures ½ très précises : Parade de toutes les Compagnies.

A 11 heures, messe solennelle en plein air, avec le concours de l’Harmonie Municipale de la ville de Chauny.

A l’issue de la parade, dans la cour de la mairie, où auront lieu les discours, remise des médailles et diplômes au nom de la Fédération des Compagnies d’arc de l’Aisne et de l’Oise, aux capitaines et chevaliers de la Ronde de Chauny, ayant plus de 40 ans de présence effective dans leurs compagnies.

A 4 heures, sur la place publique, concert, par l’Harmonie Municipale de Chauny.

De 5 heures à 7 heures, bal gratuit offert aux demoiselles ayant pris part au cortège.

A 8 heures ½ grand bal public et gratuit.

 

Guivry est situé à 9 kilomètres de Chauny, à 7 kilomètres d’Abbécourt et d’Appilly, à 4 kilomètres de Guiscard et à 10 kilomètres de Ham. De belles routes y conduisent dans toutes les directions.

Les Compagnies qui doivent effectuer leur voyage par Chemin de fer, sont priées de nous informer, dès la réception du mandat, du nombre de leurs membres qui doivent assister à la parade (au nombre de 6 au moins) afin de pouvoir profiter de la réduction de 50% consentie par la Compagnie du chemin de fer du Nord.

Un service de voiture sera organisé à Chauny par MM. Lemaire et Fontaine, louageurs, et à Noyon par M. Darchy. Les archers devront retenir leurs places à l’avance.

Un garage pour vélos et autos se trouve au centre du village.

Ecuries et remises pour chevaux et voitures. » 

mercredi 26 mai 2021

GUIVRY - EPHEMERIDE - 26 MAI

Cela s'est passé à Guivry le 26 Mai 1879

Mort d’Augustin Chretien, curé de Guivry. Il sera inhumé dans le cimetière du village.

Il n’est pas remplacé, mais Eugène Emile Lépissier, né le 30 mai 1846 à Dizy-le-Gros, curé de Caillouël-Crépigny desservira Guivry. 

Pierre Auguste Honoré Ancelin Chrétien a été curé de Guivry de 1876 à 1879. Il a fait partie de la Compagnie d'Arc de Guivry en 1876.


mardi 25 mai 2021

GUIVRY - EPHEMERIDE - 25 MAI

Cela s'est passé à Guivry le 25 Mai 1860


Journal de la ville de Saint-Quentin du 27 mai 1860

« Tribunal de simple police de Chauny. Audience du 25.

Jules Lalouette, manouvrier à Guivry, pour injures à la femme Létrillart, 2 francs d’amende.

François Randon, marchand de moutons à Guivry, pour injures à la femme Poiret, 1 franc d’amende. » 



lundi 24 mai 2021

GUIVRY - EPHEMERIDE - 24 MAI

Cela s'est passé à Guivry le 24 Mai 1879


Journal de la ville de Saint-Quentin du 28 mai 1879

« M. le juge d’instruction de Laon, arrivé samedi matin (24 mai) à Chauny, s’est ensuite rendu à Guivry et à Beaugies, en compagnie de M. le juge de paix de Chauny et de son greffier, pour faire des constatations au sujet de l’incendie qui a éclaté dernièrement au préjudice de Mme veuve Poiret, de Guivry, et pour lequel le sieur D…(Delarue), de Beaugies, a été mis en état d’arrestation comme inculpé. » 



dimanche 23 mai 2021

GUIVRY - EPHEMERIDE - 23 MAI

Cela s'est passé à Guivry le 23 Mai 1948

Comme à chaque Bouquet Provincial, le réveil a certainement sonné très tôt pour nos archers, même si cette fois-ci, le Bouquet a lieu à Blérancourt qui n'est pas très éloigné.


Ci-dessous, petit fascicule vendu pour financer le Bouquet 1948 de Blérancourt.






Ci-dessous, accueil des drapeaux des compagnies lors du Bouquet Provincial de Blérancourt le 23 mai 1948.


samedi 22 mai 2021

GUIVRY - EPHEMERIDE - 22 MAI

Cela s'est passé à Guivry le 22 Mai 1920

Etat civil de Guivry

Mariage de Gustave Louis Laboue et Marie Odette Liénard. 

Gustave Louis Laboue

Gustave Louis Laboue est né le 19 novembre 1900 à Landifay (Aisne). Il est le fils de Romain Gustave Laboue, cordonnier, et de Marie Angéline Antonine Pezet.
Gustave se marie le 22 mai 1920 à Guivry avec Marie Georgette Liénard, "dite" Odette. Elle est la fille de Alfred Ernest Liénard et de Marie Georgina Luce.




vendredi 21 mai 2021

GUIVRY - EPHEMERIDE - 21 MAI

Cela s'est passé à Guivry le 21 Mai 1893

Nos archers se sont certainement levés de très bonne heure afin d'être à l'heure pour l'inscription du drapeau lors du Bouquet Provincial de Montecourt-Lizerolles.


Journal de la ville de Saint-Quentin du 25 mai 1893

« La parade d’arc de Montescourt.

La parade d’arc de Montescourt a été favorisée par le temps encore que l’orage de la veille ait certainement contribué à éloigner nombre de compagnies d’archers et de visiteurs.

Vingt compagnies seulement avaient répondu à l’invitation des archers de Montescourt, c’était par ordre d’arrivée, celles de Béhéricourt, Esmery-Hallon, Ognes, Salency, Morlincourt, Grandrû, Caillouël-Crépigny, Saint-Quentin (Union Saint-Jean), Saint-Quentin Compagnie  Saint-Jean), Seraucourt, Guiscard, Béthancourt, Saint-Quentin (la Saint-Quentinoise), Chauny, Genlis, Guivry, Jussy, Berlancourt, Coucy-le-Château.

Aussitôt arrivées et reçues par les chevaliers de Montescourt, les Compagnies se rendaient au jardin de l’arc pour procéder au tir d’essai.

Les cartes ont été gagnées par M. Baillon de la Compagnie de Coucy-le-Château, et par M. Victorice Lemaire, de la Compagnie de Guivry, un jeune soldat du 1er régiment d’infanterie de marine, venu en permission.

La parade a eu lieu suivant les usages reçus. Le maire de Montescourt, M. Sebbe-Rousseux, entouré du conseil municipal faisait aux visiteurs les honneurs de sa commune. Après la messe dite sur la place publique par M. l’abbé Lecocq, un jeune Montescourtois, vicaire de l’église Saint-Eloi, de Saint-Quentin, le cortège a reconduit les prix à la mairie, où a eu lieu immédiatement la réunion des capitaines.

Après un échange d’observations, et sur la proposition de M. Lhérondelle, de Berlancourt, le plus vieux des capitaines de la ronde, la réunion a décidé par 13 voix contre 3 que le tour pour la reddition du Bouquet serait ainsi fixé :

1894, Béthancourt ; 1895, Genlis (Villequier-Aumont) ; 1896, Coucy-le-Château ; 1897, Morlincourt ; 1898, Grandrû.

Elle a décidé aussi que le procès-verbal de la réunion des capitaines serait transcrit chaque année sur le registre de la Compagnie rendant le prix, afin d’avoir des documents écrits au lieu de relations verbales.

Il a été alors procédé au tirage au sort pour fixer le tour d’appel au tir, qui sera ouvert le 28 mai par les Compagnies de Montescourt et Béthancourt.

Les Compagnies de Chauny et Saint-Jean de Saint-Quentin ayant amené les numéros 2 et 32 ont été désignées pour tirer le vin du jardin.

Puis les primes d’éloignement et de nombre ont été remises aux ayants droit : celle du nombre à Béthancourt, celle de l’éloignement à Morlincourt.

Quant à la commission des capitaines, elle sera composée des capitaines de Montescourt, Chauny, Béthancourt, Jussy et Seraucourt.

A 4 heures, suivant la tradition, les Compagnies désignées pour tirer le vin du jardin se sont rendues au tir. La partie devait avoir lieu en 8 points liés. Elle a été gagnée par les archers de Chauny, qui ont pris 8 points contre 1 au premier manche et 8 points contre 2 au second.

Il faut dire à l’éloge des Saint-Quentinois qu’ils tiraient dans un lieu ayant 50 mètres, tandis que le leur n’en a que 38.

C’est la première fois depuis vingt-quatre ans que la Compagnie de Chauny tire le vin du jardin. La dernière fois, ç’a été à Mondescourt (Oise) en 1869.

Tandis que nos archers rentraient à Saint-Quentin, tambour battant, la fête de nuit commençait à Montescourt, elle a été très animée, le beau temps s’étant mis de la partie.

 









Journal de la ville de Saint-Quentin du 25 mai 1893 - (Suite)

« Ech’bouquet ed’Montescourt.

 

Mossieu ch’redacteu dès journal ed’ SaintQuentin,

Vo n’avoué sans doute po assisté hier à Montescour à l’parade ? El parade ! Quoique ch’est que cha qu’vo-z-allez m’demander ? Mi j’vo dirai qu’chest l’réunion d’tous ches compagnies d’arc d’eine ronde à l’bénédiction d’un bouquet qu’eine d’elles offre à eine eute, et cha, à tour ed’rôle pour chaqueine ed tous ches compagnies.

Eh ben ! Mossieu ch’redacteur, vos avez bien perdu, allez, car ch’étoit rud’ment bien.

Ches premiers compagnies sont venues par ches premiers trains du matin ; d’abord cha n’alloit po cor trop mal, y ein o arrivé sept d’ein queu à 6 heures et demie, cha été elle pu forte volte, à 7 heures, à 8 heures, ein o cor arrivé des eutes et pi cor par coiture, entr’eutes l’compagnie d’Chauny qu’alle el’r’presente meume rudement bien, tous ches membre y-z-ont des buses et pi des belles décorations.

Tous chez compagnies là etoient r’chues alle Mairie par celle d’Montescourt qui s’erbiffoit falloit vir, y deposiaient leurs lives deins les mains d’eche greffier, qui li aussi etoit ein grand’tenue et montoit su l’bout d’ches bottines pour miu vir et r’chuvoit les geins aveu ch’l’air aimabe et grachieux qui l’caracterise, et pi d’là ein olliaient ache j’u d’arc. Eche ju d’arc il a été aussi arreingé à neu, décoré pour l’circonstance. Arrivé là chaq’homme a tiré 2 flèches pour gagni eine carte d’essai, j’crois moume qu’cha été Guivry et Coucy-Ch’atiau qui les ont ieues.

A dix heures quand tous ches compagnies y-z-ont été arrivéesn y ein avoit vingt, ein o battu l’rappel, eche cortège y s’est formé à Lizerolles, en face Duplessier, ch’débitant, meume ch’pauvre homme n’y voyiot pu clair tellement y avoit d’monde, et pis après avoir parcouru ch’village tout du long ein o arrivé sur l’place, d’où qu’ein avoit dressé un autel surperbement décoré ; ein y a dit l’messe, meume qu’cha été Mossieu l’abbé Lcocq, un vicaire d’eche faubourdg d’Isle, qui l’o dit et pi meume qu’il o joliment préchi, allez. L’messe dite tout ch’monde là chest dispersé ed droite ed gauche, tant et si bien qu’y n’y eine avoit pu bequeu après-midi.

Ches pauves aubergisses qui l’aviaient foêt tout plein des frais, y-z-on po cor trop mal vendu d’boissons, mais comme y comptiaient r’chevoir chinquante compagnie, y-z-ovaient ach’té des masses dviandes qui lieu sont restées ein grande partie, il n’les laisseront sans doute po perdre, car y n’a des auvres à Montescourt comme ailleurs, y-z-ein profiteront. Ch’est égal, ein eroit pu croire qu’ein eroit ieu ein eute bouquet qu’cha, j’parle comme rpix, y avoit tout pleine d’louches, cuillers, des pendaules et des baromètres, et des montes dont ! Y ein avoit t’y ? Ah ! quelle affoire, eine voyat qu’cha !

Eche bouquet il étoit cor assez bien quoiqu’y juroit à côté d’eche ti qu’Chauny il o donné. Y avoit aussi l’tête d’un tiot bonhomme qui-z-ou dit qu’échoit l’buste ed’Gambetta ; èje croyois, mi, qu’il avoit étant vivant eine pu grosse tête equ’cha, parce qui n’airoit jamais pu y avoir dans eine si tiote tête tous les discours qu’il o foit.

Ch’bal qu’ein a donné au soir il étoit po cor pu mal èque cha, mais ein o allumé trop tôt sans cha cheroit ben éclairé et pi été bieu, il y avoit tout plein, tout plein du monde qui s’sont ben amusés et qui-z-ont rigolés, mais j’cros ben qu’ches compagnies sont r’parties en jurant, comme dein l’fabe d’èche corbeu et d’èche l’ernard qu’ein n’les y preindroit pu.

Ein s’eroit toujours po d’expliquer aqueuse qu’ein n’a po ieu pusse ède compagnies qu’cha, tandis qu’à Roye y o huit jours, comme tout partout ailleurs, les eutes énées y o toujours des cinquante, soixante-dix compagnies qui vont à s’bouquet ; c’est sans doute pasque ches prix n’sont pos biaux sans cha ein eroit ieu autant d’monde qu’les eutes.

Ein n’est pas coteint deins ch’village après qu’iques geins qui conduitent el compagnie, qui veultent faire leu malin et pi qui n’ont pu arriver qu’à faire rire d’eux.

Monsieu ch’rédacteu j’ai ben l’honneur ed vo préseinté mes salutaions.

S’tiot Batisse.

 

Pauvre-Christophe.

J’oubliois ed vo dire mossieu ch’rédacteu qu’ein avoit surtout admiré dein ch’cortège l’homme pendule et pis ches hommes bouteilles. Il est seur qu’on n’avoit point d’bertelles espéciales pour porter des quartauts d’bière, sans cha comme y ein avoit 4 comme prix y eraient figuré aussi »