Cela s'est passé à Guivry le 09 Août 1917
Journal de Jean-François Semblanet (140°RI) :
« Départ 3 heures du matin. Les boyaux sont pleins d’eau et jusqu’au P.C. du Colonel sur la route 44, il fait très mauvais marcher. Passons successivement par Benay, Ignacourt, Gibercourt. Halte 2 heures à Lizerolles où se trouvent nos sergents-majors et bureaux.
Trois autres camarades et moi nous avons ensuite lâché le détachement, et nous nous sommes en peinards arrivés à Guivry. Marche longue (20 kms au minimum) mais point fatigante, quand on n’est pas obligé de marcher en rang et de faire l’office de chien de berger. Temps ni beau, ni mauvais ; vent frais propice à la marche. Passons par Jussy, Frières, Faillouël, Villequier-Aumont, Ugny-le-Gay, Guivry. Jusqu’à Villequier, la vaste plaine est telle que les Boches l’ont laissée, lors du recul de Mars.
Noté toutefois quelques champs où le seigle en gerbes attend d’être enlevé. Les arbres coupés qu’on n’a point enlevés pourrissent sur place. Beaucoup partiellement coupés sont verts et chargés de fruits, pommes ou poires et c’est vraiment pas banal et triste à la fois. Nous avons ainsi refait le même itinéraire qu’en avril dernier.
Arrivée à Guivry dans l’après-midi… »
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