lundi 26 mai 2025

GUIVRY - EPHEMERIDE - 26 MAI

Cela s'est passé 26 Mai 1912

Journal le Réveil de l’Aisne du 31 mai 1912


« Le minerai de fer dans la région de Chauny.

M. Lucien Lefèvre, de Guivry, a bien voulu nous remettre, dimanche dernier (26 mai), une communication qu’il destinait à M. A. Castelin, député de la 2ème circonscription de Laon, et dans laquelle il lui signale en ces termes la présence de gisements métalliques dans la région comprise entre Chauny et Noyon.

Il pourrait être utile d’informer M. Castelin, notre député, que nos collines de Picardie renferment des gisements métalliques que l’on n’avait jamais soupçonnés jusqu’ici ; mais dont j’ai partout reconnu l’existence de chaque côté de la montagne entre Chauny et Noyon.

Comme preuve à l’appui, j’ai l’honneur de lui en remettre ce petit échantillon, qu’il reconnaîtra comme étant bien effectivement du fer.

M. Pol Fondeur, de Viry, qui était au courant de cette découverte aurait certainement fait exécuter des fouilles à l’aide d’une sonde pour reconnaître l’importance de ces gisements si la mort ne l’en avait alors empêché ; et c’est à peu près sur la limite des deux départements de l’Aisne et de l’Oise sur l’accotement de la route entre Beaugies et Crépigny que ces fouilles pourraient se faire avec le plus de chances de succès, parce que le terrain n’y renferme presque pas de pierres et que le minerai s’y rencontre à une assez faible profondeur.

Les deux départements seraient donc également intéressés à cette question, et c’est une excellente raison de plus, pour ne pas oublier non plus celle du chemin de fer depuis si longtemps attendu par ce pays si digne d’intérêt et qui renferme dans son sol tous les éléments d’un brillant avenir industriel.

La composition de ce minerai varie beaucoup selon les endroits où on le trouve, mais à l’endroit où l’on pourrait faire les fouilles, sa teneur en fer me paraît devoir être plus fixe, parce qu’au moment où je l’y ai découvert, lors de la construction de la route, les morceaux, lorsque je les brisais, formaient une cassure brillante semblable à celle d’un morceau de fonte, parce que l’eau des pluies n’était jamais descendue à cette profondeur.

Lucien Lefèvre, à Guivry.

A cette communication étaient joints quelques spécimens de minerais que nous tenons à la disposition des personnes que la question peut intéresser. » 








André Castelin en 1898

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